Le dimanche 8 février 1463, alors que se déroulent à Lille les fêtes et le tournoi du Béhourt, un inconnu se meurt à la porte du prieuré de Saint-Martin de Fives. Un seul indice pourrait éventuellement l'identifier : une petite pierre de lapis-lazuli. Le prieur va la confier à son neveu, apprenti peintre chez Simon Marmion à Valenciennes. L'enquête mènera Liévin, au gré de ses propres déplacements pour exécuter portraits ou cartons de tapisserie, dans les milieux artistiques de Lille, Valenciennes, Tournai, Bruges et Bruxelles. Il rencontrera des enlumineurs, des lissiers, des marchands, des collectionneurs, des pèlerins et de grands peintres.

À chaque fois, un fragment d'histoire lui permet de reconstituer la personnalité et le caractère de celui que déjà de son temps, on appelait, par dérision, le "maître de l'Absence". Peu à peu lui apparaît aussi la raison de sa mort et il sera à même de désigner le ou les coupables du crime.

Ce roman propose une réflexion sur l'art à la fin du XVème siècle et sur ce qu'il a pu advenir d'un peintre qui aurait dépassé l'ultime stade de la représentation, telle que l'avaient imposée des artistes comme van Eyck ou Van der Weyden.